Né en 1909 à Londres, Reginald Weston n’a que six ans quand son père accepte un contrat que lui propose la compagnie du Canal de Suez. La famille quitte l’Angleterre pour l’Egypte.

Il commence à peindre a douze ans et prends ses premières leçons de peinture grâce à son père professeur.

Reginald Weston visite Paris pour la première fois à l’âge de dix-sept ans mais son séjour sera court.
Il s’établit en Palestine en 1936 où il devient journaliste au « Jerusalem Post » tout en peignant à ses heures perdues.
En 1939 il expose à la Schlosser Gallery de Jerusalem. C’est véritablement la première exposition d’art abstrait en Palestine et ainsi deviendra une référence en inscrivant Reginald Weston dans la mouvance avant-gardiste.
Peu après, il accepte un poste de professeur de peinture à la Bezalel Art School où il enseigne jusqu’en 1947, date à laquelle il décide de partir avec sa femme et ses deux enfants à Paris où il s’installe définitivement pour y adopter la vie d’un artiste à temps plein dans le chaudron de la créativité qu’était Montparnasse dans les années 40 et 50.

Son succès fut immédiat quand il expose à la Galerie de Dina Vierny et reçoit un accueil enthousiaste de la presse. S’ensuivent des expositions à Philadelphie, Londres, Bruxelles, New York, Tel-Aviv.

Les liens de Reginald Weston avec Israël ne se sont pas relâchés pour autant et en 1955 il se voit confier par la compagnie maritime israélienne Z.I.M. la décoration murale de cinq paquebots ainsi que pour la Fondation Elie de Rothschild. Vastes chantiers qui vont l’occuper jusqu’en 1964 et lui permettre de développer des techniques extrêments novatrices telle que la peinture sur formica.
Ces importants travaux ne le détournent pas pour autant de la peinture ou du dessin de petit format sur support classique. Reginald Weston s’oriente vers des techniques mixtes sur papier, s’engageant dans un style dépouillé, semi-abstrait, plus lyrique que réaliste.
Peintre-poète, parlant un langage commun à Klee ou Kandinsky, il renvoie l’écho de la peinture au spectateur fixant avec tant de sensibilité et « d’exactitude poétique » l’esquisse d’un oiseau, d’une fleur, d’un bateau ou d’un visage, mélangeant, traçant, caressant pastels, huile et fusain.

D’un certain sentimentalisme des premiers travaux il passe à l’harmonie de la maturité par ses œuvres abstraites, alliant la plastique aux coloris.

Reginald Weston disparaît prématurément en 1967.

Reginald Weston fit dix-sept expositions entre 1939 et 1964.

Ces expositions les plus remarquables furent : Schlosser Gallery, Jerusalem (1939), Galerie Dina Vierny, Paris (1948), Redfern Gallery, Londres (1950-1960), Galerie Georges Giroux, Bruxelles (1958), F.A.R. Gallery, New York (1960), une rétrospective majeure au Tel-Aviv Museum of Modern Art (1963) et le Pavillon Helena Rubinstein, Tel-Aviv (1963-1964).

Ces dernières exposition furent : Annandale Galleries, Sydney (2006) et Le Nautilus, Kerity-Penmarc’h (2007).

Il est présent dans les collections de prestigieux musées tels que le Musée d’Israël à Jerusalem, le musée d’Art Moderne de Tel-Aviv et celui de New York ainsi que dans de nombreuses collections privées en France, aux Etats-Unis et en Israël telles que celle du Baron Elie de Rothschild, de M. De La Rochefoucault ou du célèbre violoniste Isaac Stern.